Il y a des moments où dans la vie de blogueuse, on fait des trucs de fou ! Il y a quelques années j’étais enfermée avec 35 blogo-potes dans un loft pendant 35 heures, et la semaine dernière je visitais l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale, de son petit nom : IRCGN !
(mais je n’ai pas vu Horatio Caine comme on me l’a demandé sur instagarm)
(même si perso, je préfère largement Shemar Moore … et ce n’est pas de la discrimination anti-roux)
Je l’avoue humblement à vos genoux, je n’imaginais même pas qu’un tel endroit existait. Je pensais bêtement que chaque spécialité (ADN, balistique …) avait son propre espace, mais je n’ai jamais envisagé qu’ils pouvaient tous être regroupés dans un même lieu. L’influence sans doute des séries américaines versus les nôtres … on ne va pas développer, les images parlent d’elles même.
Bref, comme dirait Pépin, et surtout comme nous l’a expliqué le directeur de l’Institut (un Colonel je vous prie) l’IRCGN:
- a vocation à être présent sur l’ensemble des sciences concourant à la manifestation de la vérité lors d’une enquête judiciaire grâce à ses 4 divisions
- concourt également à la formation des Techniciens en identification criminelle (TIC), des coordinateurs des opérations de criminalistique (COCRIM), des enquêteurs nouvelles technologies (NTECH)…
- abrite en son sein l’Unité d’investigation et d’identification: composante tactique qui en 2 heures peut être envoyée sur tout type de catastrophe (Les attentats de Nice par ex)
(en résumé c’est le gratin des experts, les meilleurs)
Cet institut est divisé en 4 catégories que nous avons pu visiter. Enfin presque toutes. On a même pu prendre quelques photos, enfin pas tout non plus. Je pourrai vous parler de tout, mais cela durerait des heures. Vous en aurez forcément ras la casquette, et moi mon clavier n’y survivrait pas. Je vais plutôt vous détailler 3 postes qui m’ont autant scotchés que la nouvelle super Glue 3.
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La Division criminalistique physique et chimie : DCPC
Forcément il y a la balistique avec l’étude des armes et des munitions. Vous savez les microscopes qui étudient les douilles, le percuteur, les stries … j’avais l’impression d’être dans un épisode des Experts, avec le soleil et les palmiers en moins (et les filles en bikini aussi). Mais le plus impressionnant reste la bibliothèque des armes (11 000) qui démarre avec des armes du XVIII ème siècle !
Obligés d’être à la page pour pouvoir tout tester et comparer !
Dans cette division il y a aussi l’Environnement incendies explosifs (ECX), la Toxicologie (TOX) et la microAnalyse (fibres, poils, cheveux, verres ..)
2) La division criminalistique identification Humaine: DCIH
Non rassurez vous je n’ai pas de photo. Ceci dit, finalement nous n’avons pas visité la salle d’autopsie car une affaire était en cours. Influenceuse peut être, mais pas au point d’interrompre un examen médical. (évidemment que certaines choses ont été dissimulées avant notre venue, secret de l’instruction oblige). Dans cette partie là, c’est la recherche des empreintes digitales et palmaires qui m’a plue (plus de 54 000 en 2016) avec des techniques super pointues. De la poudre, des lumières avec des ondes définies qui font scintiller les empreintes (invisibles à l’oeil nu) comme le 14 juillet … extrêmement bluffant.
Et pour finir, un service qui me laissera un souvenir indélébile c’est celui des saisines scellés (SCL). Oui je sais le nom ne fait pas rêver, et on se demande bien ce qu’il peut y avoir de marquant dans cet univers → les salles de stockage des scellés!
- Il y en a une avec des boites d’archives classiques style Office dépot,
- une autre avec les scellés qui ne rentrent pas dans ces boites là : une roue de tracteur, des armes, une portière de bus …
- et la dernière avec que des frigos et des congélateurs …. et je vous laisse deviner pourquoi, et imaginer mon malaise .
Rien ne rentre, ni ne sort sans être indexé: traçabilité 100%.
Voila en 614 mots une partie du résumé de ma journée. Cela fait 3 heures que je suis sur cet article, et pour une fois je suis restée plutôt sérieuse. C’était une journée hors norme à côtoyer des hommes passionnés et passionnants, même si mon seul regret était que leurs blouses cachaient leurs uniformes.
(le naturel revient au galop )